Qui donnera la clef ??

la clé du bonheur


– « Surtout n’en parle à personne
A personne ! Tu le promets, n’est-ce pas ?»
Chuchotait-il à l’oreille…
« Tu sais c’est un jeu qui n’appartient qu’à nous »
– « Mais quel jeu » ?
Oh ! Certes pas un jeu d’enfant !
Pauvre créature innocente et si fragile
Entre les mains de son bourreau
Petite poupée de chiffon
À la robe maculée
Salie par l’innommable
Couverte de honte
Et de surcroit condamnée au silence
– « N’en parle à personne »
Ce secret qu’elle tut tant d’années durant
Par peur du rejet voire même du scandale !
Et depuis cette rage …
Cette rage gronde en elle comme l’orage
Meurtrie par ces plaies invisibles dans les entrailles
Et ces maux qui toujours la tenaillent
Qu’est- ce donc jouir du bon et de la vie
Qu’est-ce éprouver du plaisir ?
Le saura- t-elle un jour ?
Abimée, égarée, aujourd’hui
Elle déambule dans les bistrots, le soir
Comme pour anesthésier sa douleur
S’abreuve de quelques verres qu’on lui offre à boire
En contrepartie de câlins


Mais de quel droit ?
Qui a le droit d’effeuiller la rose
A la jeunesse à peine éclose
De jouer aux jeux interdits
Quand un enfant ne peut dire « oui »
Qui rendra ces années volées en secret ?
Qui donc livrera la clé clef du bonheur ?
Ah ! Que la bouche s’ouvre
Que les mots et les maux émergent
Et que vienne délivrance
Pour enfin regagner sa maison


©Lucia

30 réflexions sur “Qui donnera la clef ??

  1. Coucou et Bonjour mon amie LUCIA belle poésie j’adore

    Le temps est le meilleur bâtisseur de l’amitié.
    Il est aussi son témoin et sa conscience.
    Les chemins se séparent, puis se croisent,
    mais une amitié sincère peut être éternelle
    je te souhaite une bonne journée, un bon dimanche

    Une belle semaine à venir

    Bisous plein de douceurs amicales

    Bernard

    J’aime

  2. Les enfants subissent des abus sur leur personne mais ils n’osent pas en parler : la peur ? La honte ?
    Dommage !!! Car c’est plus tard qu’ils vont être sérieusement perturbés.
    Je t’embrasse en te souhaitant une fin d’été très douce ma Lucia.

    J’aime

  3. Un sujet tabou et si important, un sujet dont il faut parler. Il faut dénoncer. Mon plus grand désir serait que tout cela cesse, qu’on laisse les enfants être des enfants.

    Bisous à toi

    J’ai été absente depuis un moment, je ne retrouve pas l’inspiration.

    À bientôt

    J’aime

  4. Bonjour LUCIA , je viens partager mon Amitié par mon retour parmi-vous après 3 semaines d’absence

    Belle fin journée , bises BERNARD

    L’amitié c’est la banque de toutes les tendresses,
    C’est une arme pour tous les combats,
    Ça réchauffe et ça donne du courage,
    Et ça n’a qu’un slogan : On partage

    J’aime

  5. Abuser d’un enfant c’est lui prendre sa vie
    aucune peine ne peut expier l’ignominie.
    Il faut donc du courage et de l’abnégation
    pour oser à nouveau une autre relation.

    Vous avez su, Madame, avec de simples mots
    sans colère, sans rancune, dire ce qu’un salaud
    peut faire à son enfant pour son simple plaisir.
    Il aurait bien mieux fait de se faire périr.

    J’aime

  6. Bonjour Lucia retour de vacance et je m’arrête sur ce texte tellement poignant du vécu assurément pour beaucoup de personnes y compris ma mère, merci pour ce texte big bisou mon amie je passe pas souvent mais j’apprécie amplement ce que tu écris avec ton cœur;

    J’aime

  7. J’ai eu a vivre le désarrois de ces enfants violés puisque j’étais membre d’une association « Sauvons nos enfants » dont le but était de dénoncer, de venir en aide aux enfants et aux familles d’enfants violés et assassinés.
    J’ai appris les pires souffrances de ses enfants dont le devenir est souvent entachés de culpabilités. L’enfant est soumis au silence par son violeur. J’aurais tant à dire de ce qui me fut rapporté par ses enfants.

    J’aime

      • Je ne peux plus en parler.. j’en ai parler dans mon livre » Où es tu Maman? » lorsque j’ai retracé mon parcours de femme en milieu associatif.
        j’ai du quitter l’association, je suis sensible et ce que j’entendais me bouleversait… c’était difficile de poursuivre…je suis tombée malade, j’absorbais la souffrance des enfants et celle de leur famille comme une éponge . Ma mission était de leurs apporter une écoute et un soutien. Je n’étais pas préparée a entendre tant de douleurs. . C’était tellement difficile, douloureux, injuste pour ces pauvres enfants.

        J’aime

  8. Que c’est bien décrit, Lucia par tes mots, cette situation qui n’a vraiment pas sa place dans notre monde et qui ne devrait pas exister … mais hélas, hein !
    Bon et beau dimanche tout entier !
    Bisous♥

    J’aime

  9. Des mots criants….d’une enfance volée…et brisée…
    Les mots d’un stigmate qui marque toute une vie…. Briser la joie de vivre et voler le droit au bonheur….
    Tes mots sont percutants… des mots qui ne devraient jamais avoir à être dits…
    Nul n’a le droit de les susciter.
    Mes amitiés sincères

    Aimé par 1 personne

    • Bonjour Claude,
      En effet nul n’a le droit de susciter de telles souffrances ….
      Les traumatismes d’abus ont un impact marquant sur le développement de l’enfant. Et que de conséquences à l’âge adulte.
      Pensées amicales

      J’aime

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.